Un accord clé pour le financement des PME signé entre la BCD et l’IFC



 Dans le cadre d’une visite de travail à Djibouti, une importante délégation de l’International Finance Corporation (IFC), conduite par son vice-président, M. Sergio Pimenta, a marqué l’histoire économique du pays ce lundi. La visite a débuté par la signature d’un accord majeur entre l’IFC et la Banque Centrale de Djibouti (BCD), dirigée par M. Ahmed Osman Ali. Cet accord porte sur la refonte du registre des sûretés mobilières, un outil crucial pour dynamiser l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME), particulièrement celles dirigées par des femmes et des jeunes entrepreneurs.



La signature s’est déroulée dans la grande salle de réunion de la Banque Centrale, en présence de nombreux dignitaires, dont la représentante résidente de la Banque Mondiale à Djibouti, Mme Fatou Fall, et le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, M. Abdourazak Ahmed Idriss.


Le gouverneur Ahmed Osman Ali a souligné l’importance stratégique de ce partenariat, en précisant que la Banque Centrale avait déjà introduit en 2018 un registre électronique des sûretés mobilières. Cependant, face aux évolutions rapides de l’écosystème économique, la modernisation de cet outil s’avérait nécessaire. Ce projet s’inscrit dans un effort global pour renforcer l’accès au crédit pour les PME, secteur clé de l’économie djiboutienne, en améliorant la transparence et la sécurité des transactions.


Or, les objectifs de cette refonte sont ambitieux : améliorer l’accessibilité du registre, élargir les informations disponibles pour répondre aux besoins des acteurs économiques, renforcer la sécurité des données, et établir une tarification durable garantissant l’autonomie financière du registre. Ces mesures visent à encourager l’utilisation des actifs mobiliers comme garanties, facilitant ainsi l’accès au financement, essentiel pour la croissance des PME.


L’accompagnement technique de l’IFC comprendra des formations pour le personnel de la Banque Centrale, des missions d’études à l’étranger et la révision des cadres réglementaires. L’objectif est de promouvoir un environnement financier plus inclusif, où les petites entreprises, souvent exclues des circuits traditionnels de financement, pourront avoir accès à des opportunités de croissance.



En effet, cette initiative fait partie d’une série de réformes ambitieuses menées par la Banque Centrale pour moderniser le secteur financier de Djibouti, notamment le développement d’un switch monétique, la création d’une centrale des risques, et des dispositifs renforcés de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.



Pour M. Ahmed Osman Ali, cette réforme est bien plus qu’une mise à jour technique. Elle représente un levier stratégique pour stimuler la reprise économique, attirer les investissements étrangers et créer des emplois durables, essentiels pour le développement de Djibouti.


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