Une rencontre stratégique au cœur de l’Afrique
Le lundi 23 décembre 2024, le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, a reçu Madame Ouloufa Ismail Abdo, Ministre des Affaires Sociales et de la Solidarité de la République de Djibouti. Cette rencontre, qui dépasse le cadre des relations bilatérales classiques, s’inscrit dans une dynamique de coopération et de solidarité politique sur des enjeux continentaux majeurs.
Au centre des discussions : la candidature de Monsieur Mahamoud Ali Youssouf à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA). Madame Ouloufa Ismail Abdo a sollicité le soutien de la République centrafricaine, soulignant l’importance d’une alliance stratégique pour promouvoir une vision commune de l’intégration et du développement en Afrique.
Le choix de Bangui pour renforcer cette alliance n’est pas anodin. En tant que Président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), Faustin Archange Touadéra joue un rôle clé dans la stabilité et le rayonnement de l’Afrique centrale. Son leadership, salué par la ministre djiboutienne, pourrait peser dans le processus de décision pour désigner le futur président de la Commission de l’Union africaine.
Cette candidature s’inscrit dans un contexte de renouvellement à la tête de l’UA, alors que l’actuel président, Moussa Faki Mahamat, tchadien, arrive au terme de son second mandat en 2025. Pour Djibouti, l’élection de Mahamoud Ali Youssouf, une personnalité reconnue pour son expérience diplomatique et sa vision panafricaine, représenterait une opportunité de renforcer l’influence de l’Afrique de l’Est au sein de l’organisation continentale.
Mais cette rencontre ne s’est pas limitée à un simple plaidoyer. Les deux parties ont également échangé sur le rôle géostratégique de la République centrafricaine dans la sous-région et en Afrique centrale. Le partage de la langue française et des aspirations communes pour une Afrique plus unie et prospère ont constitué un socle solide pour leurs discussions.
Au-delà de l’appui politique, cette rencontre traduit une volonté de bâtir des alliances transversales sur le continent. Elle reflète également l’importance croissante pour les États africains de collaborer au-delà des frontières régionales, en tenant compte des enjeux globaux et des intérêts partagés.
Alors que la course à la présidence de la Commission de l’UA s’intensifie, Djibouti mise sur une diplomatie proactive, appuyée par des partenariats stratégiques. Reste à voir si cette approche, combinée au leadership de Faustin Archange Touadéra, pourra ouvrir la voie à une nouvelle ère pour Djibouti et l’Union africaine.
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